LA PAROLE QUI SAUVE

LA PAROLE QUI SAUVE

les Offrandes (Exode 35:1-36:7)

Concernant
les Offrandes (Exode 35:1-36:7)

Study By: Bob Deffinbaugh

 

« L'Eternel parla à Moïse en ces
termes:

---Invite les Israélites à me faire
des offrandes prélevées sur leurs biens. Vous accepterez de tout homme qui la
donnera de bon cœur l'offrande qu'il me fera.

Voici ce que vous accepterez en
guise d'offrande: de l'or, de l'argent et du bronze,

des fils de pourpre violette, de
pourpre écarlate et de rouge éclatant, du fin lin blanc et du poil de chèvre,

des peaux de bélier teintes en
rouge, des peaux de dauphin et du bois d'acacia,

de l'huile pour le chandelier et des
aromates pour l'huile d'onction et pour les parfums à brûler,

des pierres d'onyx et des pierres
précieuses à enchâsser pour l'éphod et pour le pectoral.

Le peuple me fabriquera un
sanctuaire pour que j'habite au milieu de lui. » (Exode 25:1-8)

« Moïse réunit toute l'assemblée des
Israélites et leur dit:

---Voici ce que l'Eternel a ordonné de faire:

Vous ferez votre ouvrage pendant six
jours, mais le septième jour sera pour vous un jour de repos complet, consacré
à l'Eternel. Quiconque fera un travail ce jour-là sera mis à mort.

Vous n'allumerez de feu dans aucune
de vos habitations le jour du sabbat.

Moïse dit à toute l'assemblée des
Israélites:

---Voici ce que l'Eternel a commandé:

Prélevez parmi vous une offrande
pour l'Eternel. Toute personne qui le souhaite dans son cœur apportera à
l'Eternel une offrande en bronze, en argent ou en or,

ou des fils de pourpre violette, de
pourpre écarlate, de rouge éclatant, de lin et de poil de chèvre,

des peaux de bélier teintes en
rouge, des peaux de dauphin et du bois d'acacia,

de l'huile pour le chandelier et des
aromates pour l'huile d'onction et le parfum aromatique à brûler,

des pierres d'onyx et d'autres
pierres à enchâsser pour l'*éphod et pour le pectoral.

----Tous les gens habiles parmi
vous, qu'ils viennent et exécutent tout ce que l'Eternel a prescrit: » (Exode
35:1-10)

Introduction

Il y a une attitude répandue parmi
les chrétiens que le concept des offrandes de l’Ancien Testament diffère de
celui du Nouveau Testament autant que le jour est différent de la nuit. Ce
n’est que partiellement vrai. Il serait plus exact de penser que les offrandes
de l’Ancien Testament diffèrent de celles du Nouveau Testament comme le salut
de l’Ancien Testament diffère de celui du Nouveau Testament. Bien qu’il y ait
des distinctions entre les anciennes regles et les nouvelles, il y a aussi de
la continuité. Dans ce récit d’offrandes généreuses, volontaires des
Israélites, nous chercherons à identifier ces points de continuité avec
l’enseignement du Nouveau Testament sur l’offrande. De cette façon, nous nous
concentrerons sur l’application de ce texte dans nos vies.

Pour accomplir ce but, je
commencerai par caractériser les offrandes des Israélites. Nous allons faire
sept observations sur la nature des offrandes d’Israël, décrites par Moïse.
Puis, brièvement nous comparerons les offrandes des Israélites avec celles des
Corinthiens dans le Nouveau Testament. Finalement, nous chercherons à appliquer
ce que nous avons appris à nos propres offrandes aujourd’hui.

L’importance de cette partie
d’Ecritures peut être perçue par plusieurs facteurs important. Premièrement,
l’importance de ce passage peut être discernée par sa proportion.
Remarquez
que les commandements concernant la construction du Tabernacle (Exode 25-31)
ainsi que le récit de sa construction (Exode 35-40) occupent 13 chapitres sur
les 40 du Livre entier. C’est approximativement le même espace dévoué à la
libération d’Israël de l’esclavage d’Egypte. Ainsi, la construction du
Tabernacle a une grande importance dans le Livre d’Exode, à en juger par
l’espace qu’il lui est dévoué.

Deuxièmement, la signification de
notre passage peut être déterminée sur la base de sa position dans le Livre.
En un mot, le texte que nous considérons
(c’est-à-dire, chapitres 35-40)121
est la conclusion du Livre d’Exode. Nous ne devrions pas plus minimiser
l’importance de cette conclusion que nous voudrions minimiser la conclusion de
n’importe quel autre Livre. Les évènements du Livre tout entier sont tous vus
comme ayant leur importance en relation au but du Livre, auquel l’auteur nous
amène, comme la réalisation du récit et son exécution.

Troisièmement, la signification de
ce texte est évidente par son thème principal.
Le thème de cette section est la présence de Dieu
parmi Son peuple. Les derniers versets du chapitre 40 décrivent la nuée
descendant pour couvrir le Tabernacle et la gloire du SEIGNEUR le remplissant.
Ce que Moïse estime le plus, ce qu’il a imploré Dieu le plus ardemment – la
présence de Dieu parmi Son peuple – est le thème majeur de notre passage. C’est
pour ces trois raisons alors, que nous devons conclure que nous sommes arrivés
au point le plus haut du Livre d’Exode. Ecoutons bien les mots de ce texte.

La
Structure du Passage

Nous traitons maintenant la dernière
section du Livre d’Exode. Dans les chapitres 1-18, nous avons pris connaissance
de la situation critique des Israélites, l’appel de Moïse, les fléaux sur
l’Egypte, l’évasion d’Egypte d’Israël, et son arrivée au mont Sinaï. Les
chapitres 19-24 détaillent le don de la Loi du sommet du mont Sinaï, incluant
la ratification de l’alliance avec Moïse. Les chapitres 25-31 contiennent les
spécifications et les instructions pour la construction du Tabernacle, moyens
par lesquels Dieu pourra vivre au milieu de Son peuple. La chute d’Israël dans
l’incident du veau d’or, la désobéissance à l’alliance, et la médiation de
Moïse pour le peuple sont relatés dans les chapitres 32-34. Les chapitres 35-40
finissent en décrivant la construction du Tabernacle, atteignant leur point
culminant quand Dieu descendit au milieu du camp.

En gros, les chapitres 35-40 peuvent
être résumés comme cela :

A. Contributions – les offrandes des
Israélites pour le Tabernacle : Exode 35:1-36:7.

B. Construction – la construction du
Tabernacle : Exode 36:8-39:43.

C. Consécration et condescendance –
la dédication du Tabernacle et son occupation par Dieu : Exode 40:1-38.

Ce message focalisera sur les
offrandes des Israélites, comme décrites dans le chapitre 35 et les 7 premiers
versets du chapitre 36. Les deux derniers messages traiteront avec la
construction et la consécration du Tabernacle.

Les
Offrandes d’Israël

Les évènements des chapitres 35-40
ne peuvent seulement être compris qu’en relation avec les instructions de Dieu
concernant la construction du Tabernacle, données à Moïse comme elles sont
enregistrées dans les chapitres 25-31. Il y a beaucoup de similarités entre ces
deux récits, comme cela a pu être observé.122
Les neuf premiers versets du chapitre 25 servent comme introduction aux
instructions de Dieu concernant le Tabernacle, incluant les moyens divinement
ordonnés pour fournir les matériaux nécessaires pour construire le Tabernacle,
ses ustensiles, et les vêtements des prêtres.

On pourrait bien se demander
pourquoi Dieu voudrait prendre tant de (« précieux ») espace pour nous donner
Ses instructions dans les chapitres 25-31, seulement pour répéter pratiquement
les mêmes mots dans les chapitres 35-40 pour annoncer que ces ordres avaient
été exécutés. Laissez-moi suggérer que cette répétition a un dessein divin, et
à pour intention de transmettre une vérité importante, une vérité qui vaut la
répétition.

La répétition des chapitres 25-31 et
35-40 souligne le fait que ces choses que Dieu avait ordonnées dans les
chapitres 25-31 furent accomplies à la lettre. Ce qui est encore plus
extraordinaire est que les instructions de Dieu furent volontairement et
précisément exécutées par ce peuple qui était « entêté » et rebelle. Tout cela
arriva en dépit de la « chute » de la nation, dont le récit interrompt les deux
sections importantes concernant le Tabernacle. La leçon à apprendre est
celle-ci : CE QUE DIEU VEUT FAIRE, IL LE FERA, ET JUSTE COMME IL A DIT QU’IL LE
FERAIT. Cela peut être vu dans toutes les prophéties réalisées de la Bible.
Encore mieux, nous pouvons être assurés que les prophéties inaccomplies seront
réalisées à la lettre. Ce que Dieu dit, Il le fera. C’est une leçon qui vaut
bien une petite répétition.

En comparant les chapitres 25-31
avec les chapitres 35-40, il est intéressant de remarquer que tout comme la
première portion finissait avec des instructions regardant le jour du Sabbat
(31:12-17), les premiers versets de la deuxième portion commençaient avec les
instructions du Sabbat (35:1-3). Le Sabbat était, bien sûr, le signe de
l’alliance, et donc une observance de grande importance. Il est aussi possible,
comme Keil et Delizsch suggèrent,123
que cet ordre fut donné ici pour témoigner contre la violation du Sabbat par
Israël pendant la construction du Tabernacle. L’entreprise d’un tel projet a dû sembler si sacrée que le repos du Sabbat aurait pu être
mis de coté pour travailler à la construction du Tabernacle.

Les
Caractéristiques des Offrandes d’Israël

Il y a beaucoup de détails
concernant les offrandes du peuple dans ce récit, mais pour notre dessein, nous
allons essayer de concentrer notre attention sur quelques-unes des
caractéristiques les plus générales des contributions pour le Tabernacle. Puis,
nous comparerons les caractéristiques des dons d’Israël avec les dons des
Corinthiens dans le Nouveau Testament. Considérons les caractéristiques
suivantes :

(1) Les offrandes d’Israël étaient données
volontairement.
Il y a un commentaire intéressant
qui nous ait donnés dans le verset 20 du chapitre 35 qui renforce l’aspect
volontaire des dons d’Israël. Après que Moïse ait donné les instructions de
Dieu au peuple, expliquant l’opportunité que chacun avait de faire une
contribution, il les renvoya :

« Puis la communauté des Israélites
se retira de la présence de Moïse. » (Exode 35:20)

Ce n’est que plus tard, après que le
peuple fut parti, que les gens commencèrent à apporter leurs offrandes au Seigneur.

De nos jours, beaucoup de gens
essayant de collecter de l’argent ne penseraient jamais à laisser partir une
congrégation avant qu’ils n’aient promis de donner une certaine somme. Ils
auraient poussé les Israélites à faire une promesse immédiate. Ils auraient
passé des cartes de gages à signer, pour que le moment d’enthousiasme ne soit
pas perdu. Moïse laissa partir le peuple pour qu’ils aient du temps à
eux-mêmes, relevé de pression extérieure, pour déterminer ce qu’il pouvait et
devrait contribuer. Cela assura le fait que les dons étaient effectivement
volontairement donnés, et non pas obtenus sous quelques formes de contrainte
émotionnelle ou psychologique.

(2) Les offrandes d’Israël furent
données volontairement, et avec joie.
Dieu
dit à Moïse de collecter une offrande de :

« Toute personne qui le souhaite
dans son cœur » (Exode 35:5)

Et le texte nous informe fréquemment
que c’était le cas (35:21,22,26,29). D’après chaque indication de notre texte
le peuple donne volontiers leurs dons pour que le Tabernacle soit construit.

(3) Les offrandes des Israélites
étaient donnés abondamment.
L’excitation
et l’enthousiasme des Israélites sont évidents par l’abondance de leurs dons.
En fait, le texte nous informe que les dons excédaient ce qu’ils avaient besoin,
tant que les travailleurs demandèrent à Moïse d’ordonner que le peuple arrête
de donner (Exode 36:2-7). C’est la première fois dans l’histoire de l’homme, je
crois, que le peuple fut ordonné d’arrêter de donner parce que tout ce qui
avait été nécessaire avait été donné. Aujourd’hui, il y aurait pu avoir une
proposition d’agrandir le tabernacle, pour que les donations continuent à
venir. Ce serait fantastique si, juste une fois, on nous disait de ne pas
donner.

(4) Les offrandes des Israélites
étaient unanimes.
Alors que chacun donnait quelque
chose pour le Tabernacle, le texte suggère qu’il y en avait eu quelques-uns qui
refusèrent de participer à la contribution pour la construction du Tabernacle
(35:23-28).

(5) Les offrandes des Israélites
étaient proportionnées.
Alors que
pratiquement chacun donna quelque chose pour le Tabernacle, chacun donna selon
ce qu’il ou elle pouvait donner.

« Tous ceux qui avaient mis de côté
une offrande en argent et en bronze l'apportèrent à l'Eternel. Tous ceux qui
avaient chez eux du bois d'acacia l'apportèrent pour tout l'ouvrage à réaliser.

Toutes les femmes habiles filèrent
le lin de leurs mains et apportèrent des fils de pourpre violette, de pourpre
écarlate, de rouge éclatant et de lin.

Toutes les femmes habiles qui le désiraient de tout cœur
filèrent les poils de chèvre.

Les chefs du peuple apportèrent les pierres d'onyx et les pierres à
enchâsser pour l'*éphod et le pectoral,

les aromates et l'huile pour le
chandelier, pour l'huile d'onction et pour le parfum aromatique.

Tous les Israélites, hommes et
femmes, qui désiraient de tout cœur apporter quelque chose pour les ouvrages
que l'Eternel avait ordonné d'exécuter par l'intermédiaire de Moïse,
apportèrent leurs offrandes volontaires à l'Eternel. » (Exode 35:24-29)

Ceux qui étaient riches donnèrent ce
que seuls les riches pouvaient avoir – les plus merveilleuses pierres et
bijoux, les huiles et les senteurs les plus précieuses. Ceux qui avaient moins
de moyens donnèrent ce qu’ils avaient.

(6) Les offrandes des Israélites
incluaient à la fois du matériel et des services techniques.
La construction du Tabernacle exigeait deux éléments
essentiels : des biens et des services. C’est à dire, il devait y avoir de la
matière première de laquelle le Tabernacle et ses fournitures devaient être
construits. Cela incluait de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, des
peaux d’animaux, des épices et des pommades, et des tissus merveilleux. Puis il
devait y avoir des travailleurs talentueux, à la fois hommes
et femmes, qui formeraient ces matières premières en objets de beauté.
Quelques-uns qui donnèrent pour le Tabernacle donnèrent de leurs biens, pendant
que beaucoup d’autres donnèrent de leurs talents compétents, pour créer un
endroit de grande beauté et valeur.

(7) Les dons des Israélites étaient
de la plus haute qualité.
Le Tabernacle
devait être d’une telle qualité et virtuosité qu’il devait convenir au Dieu qui
devait habiter dedans (Exode 25:8). Ainsi, les matériaux utilisés pour le
construire étaient les meilleurs disponibles (35:6-9). Et ce fut la même chose
avec les artisans qui devaient créer les magnifiques et compliquées œuvres
d’art dans le Tabernacle (35:30-35). A Dieu fut offert les meilleures choses
que les hommes pouvaient offrir, et de toutes ces choses magnifiques, biens ou
services, furent données à Dieu en premier.124

Une
Comparaison entre 2 Corinthiens 8 et 9

Quand nous comparons les
caractéristiques des contributions des Israélites dans notre texte avec les
contributions des Corinthiens (décrites dans les épitres des Corinthiens de
Paul125), nous trouvons qu’il y a quelques
parallèles remarquables. Considérez quelques-unes des similarités des principes
et pratiques que Paul enseigna dans ses épitres avec ce que nous venons juste
d’observer des dons des Israélites dans Exode.

(1) Ni les uns, ni les autres ne
furent obligés de donner, mais furent encouragés à le faire volontairement
(2 Cor. 8:3). Les Corinthiens
furent donnés du temps pour réfléchir à ce qu’ils voudraient donner, et ne
furent mis sous aucune pression. Ils furent donnés du temps pour collecter
leurs contributions (1 Cor. 16:1-4 ; 2 Cor. 9:2-5).

(2) Les deux donnèrent
volontairement, joyeusement, et abondamment
(2 Cor. 8 :1-3 ; 9 :7).

(3) Les Corinthiens, comme les
Israélites, donnèrent des choses qu’ils avaient, de ce que Dieu avait lui-même
fournit
(2 Cor. 9
:8-11). Les Corinthiens furent encouragés à seulement donner comme s’ils
avaient prospéré (2 Cor. 8 :12-15).

Comparant les offres des Israélites
dans Exode 35 et 36 avec celles des Corinthiens, nous pouvons conclure sans
risque qu’en ce qui concerne l’offre volontaire, les principes et practices des
deux testaments sont pratiquement identiques.126
Mais quoi penser de beaucoup de textes de l’Ancien Testament qui commandent le
peuple de donner d’une façon très différente ? La majorité des instances de
l’Ancien Testament où donner est enseigner implique des contributions
obligatoires, pas des dons volontaires. Par exemple, dans le chapitre 30
d’Exode le même terme pour donner, trouvé dans Exode 35 et 36, est trouvé, mais
dans un contexte clairement obligatoire :

« Chacun de ceux qui seront recensés
versera selon la moitié de l'unité de poids en vigueur au sanctuaire une pièce
de près de six grammes d'argent, cette pièce sera une offrande pour l'Eternel.

Toute personne de vingt ans et
au-dessus comptée lors de ce recensement donnera cette offrande pour l'Eternel.

Les riches ne paieront pas plus et
les pauvres pas moins que cette pièce d'argent, pour acquitter l'offrande due à
l'Eternel, en rançon pour votre vie. » (Exode 30:13-15)

Remarquez qu’il y a au moins deux
façons dans lesquelles cette contribution diffère de celle des chapitres 35 et
36, en dépit du fait que le même terme127
pour donner soit utilisé dans les deux passages. Premièrement, la contribution
n’est pas une question volontaire, mais est forcée. Deuxièmement, la
contribution n’en est pas une qui est proportionnée au statu financier de la
personne, mais tous, riches ou pauvres, doivent donner la même somme.

Dans le Nouveau Testament notre
Seigneur affirma la légitimité du principe de cet « impôt du Temple » forcé.

« Ils se rendirent à Capernaüm. Là,
les agents chargés de percevoir l'impôt pour le Temple vinrent trouver Pierre
et lui demandèrent:

---Est-ce que votre Maître ne paie pas l'impôt du Temple?

---Mais si, répondit-il, il le paie.

Quand Pierre fut entré dans la maison, Jésus, prenant les devants, lui demanda:

---Qu'en penses-tu, *imon? Qui est-ce qui paie les taxes et les impôts aux rois
de la terre? Les fils ou les étrangers?

---Les étrangers, répondit Pierre.

---Donc, reprit Jésus, les fils n'ont rien à payer.

Toutefois, ne jetons pas ces gens
dans le trouble. Descends donc jusqu'au lac, lance ta ligne à l'eau, attrape le
premier poisson qui mordra, et ouvre-lui la bouche: tu y trouveras une pièce
d'argent. Prends-la et donne-la aux agents en paiement de l'impôt pour nous
deux. » (Matt. 17:24-27)

Bien que notre Seigneur, comme le «
Fils du Roi », n’était pas obligé de payer l’impôt du Temple d’Exode 30, Son
paiement de l’impôt souligne sa légitimité pour les Israélites en général.

L’Ancien Testament, alors, a au
moins deux types différents d’offrandes : (1) celui qui est volontaire et de
plein gré ; et (2) celui qui est obligatoire. Peu pourrait disputer ce fait,
mais beaucoup semblent réticents de reconnaître que les mêmes deux catégories
d’offrandes sont trouvées dans le Nouveau Testament. L’offrande volontaire,
comme nous l’avons déjà vue, peut être trouvée dans l’épitre des Corinthiens.
Elle est aussi montrée être un principe accepté par la réponse de Pierre à
Ananias :

« Pierre lui dit:

---Ananias, comment as-tu pu laisser Satan envahir à tel point ton cœur? Tu as
menti au Saint-Esprit en cachant le prix réel de ton champ pour en détourner
une partie à ton profit!

N'étais-tu pas libre de garder ta
propriété? Ou même, après l'avoir vendue, ne pouvais-tu pas faire de ton argent
ce que tu voulais? Comment as-tu pu décider en toi-même de commettre une telle
action? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. » (Actes 5:3-4)

Je crois que dans le Nouveau
Testament, comme dans l’Ancien, deux genres d’offrandes sont décrits : le
premier est l’offrande volontaire, et le second est obligatoire. Considérons
les textes suivants, et voyons s’il n’y a pas une sorte d’offrande enseignée
dans le Nouveau Testament qui est obligatoire et contraignante :

« Donne à celui qui te demande, ne
tourne pas le dos à celui qui veut t'emprunter. » (Matt. 5:42)

« Je vous ai montré partout et
toujours qu'il faut travailler ainsi pour aider les pauvres. Souvenons-nous de
ce que le Seigneur Jésus lui-même a dit: «Il y a plus de bonheur à donner qu'à
recevoir.»» (Actes 20:35)

« --- les besoins de ceux qui
appartiennent à Dieu: soyez-en solidaires, toujours prêts à pratiquer l'hospitalité.»
(Rom. 12:13)

« Ainsi Jacques, Pierre et Jean, qui
sont considérés comme «colonnes» de l'Eglise, ont reconnu que Dieu, dans sa
grâce, m'avait confié cette tâche particulière. C'est pourquoi ils nous ont
serré la main, à Barnabas et à moi, en signe d'accord et de communion; et nous
avons convenu ensemble que nous irions, nous, vers les peuples païens tandis
qu'eux se consacreraient aux Juifs.

Ils nous ont seulement demandés de
nous souvenir des pauvres --- ce que j'ai bien pris soin de faire. » (Gal. 2:9-10)

« Que le voleur cesse de dérober;
qu'il se donne plutôt de la peine et travaille honnêtement de ses mains pour
qu'il ait de quoi secourir ceux qui sont dans le besoin. » (Eph. 4:28)

« Recommande-leur de faire le bien,
d'être riches en œuvres bonnes, d'être généreux et de partager avec les autres.
» (1 Tim. 6:18)

« Ne négligez pas de pratiquer la
bienfaisance et l'entraide: voilà les sacrifices auxquels Dieu prend
plaisir. » (Héb. 13:16)

« La religion authentique et pure
aux yeux de Dieu, le Père, consiste à aider les orphelins et les veuves dans
leurs détresses et à ne pas se laisser corrompre par ce monde. » (Jac. 1:27)

« Et voilà que l'un de vous leur
dit: «Au revoir, mes amis, portez-vous bien, restez au chaud et bon appétit»,
sans leur donner de quoi pourvoir aux besoins de leur corps, à quoi cela
sert-il? » (Jac. 2:16)

Au-delà de pourvoir aux besoins des
pauvres, des affligés, il y a l’obligation de supporter ceux qui répandent la
Parole de Dieu :

« Que celui à qui l'on enseigne la
Parole donne une part de tous ses biens à celui qui l'enseigne. » (Gal. 6:6)

« Les responsables qui dirigent bien
l'Eglise méritent des honoraires doubles, notamment ceux qui se dévouent au
ministère astreignant de la prédication et de l'enseignement.

Car l'Ecriture déclare: Tu ne
mettras pas de muselière au bœuf qui foule le grain
et encore: L'ouvrier
mérite son salaire
. » (1 Tim. 5:17-18 ; aussi 1 Cor. 9:1-14 ; 2 Tim. 2:4-7)

Ainsi, bien qu’il y ait certains
domaines où l’offrande est optionnelle, une question de guidage individuel, il
y a aussi des obligations qu’aucuns Chrétiens ne devraient oser négliger parce
qu’elles sont nécessaires, pas facultatives.

DONC, LES QUESTIONS DOIVENT SURGIR,
« POURQUOI Y-A T’IL DEUX APPROCHES DIFFERENTES POUR DONNER DANS LA BIBLE, UNE
QUI EST VOLONTAIRE, ET L’AUTRE OBLIGATOIRE ? » Je crois que notre texte et
d’autres suggèrent quelques raisons très pratiques, lesquelles sont emballées
dans la nature de l’homme et dans la nature des différentes sortes de besoins.

Les offrandes pour le Tabernacle
n’avaient pas besoin d’être obligatoires parce que la motivation des Israélites
était extrêmement forte.
Le Tabernacle
était l’endroit où Dieu allait personnellement venir habiter pour être parmi
Son peuple (Exode 25:8). C’était un besoin unique, pour lequel le peuple avait
été amplement permit de contribuer. C’était une opportunité qui bénéficierait
grandement le donneur. Avec une telle motivation, Dieu pouvait facilement
permettre à la nation de donner volontairement les services et les matériaux
pour le Tabernacle. Cela n’avait pas pour intention de diminuer l’enthousiasme
ou la générosité du peuple, mais simplement d’expliquer pourquoi une telle
générosité serait facile à pratiquer dans ce cas.

Cependant, il y avait d’autres
besoins parmi Israël, qui n’étaient pas aussi prestigieux, et qui allaient
durer beaucoup plus longtemps.

Pour assurer que ces besoins soient pourvus, Dieu rendit l’offre obligatoire.
Il y avait un besoin continu pour le support des prêtres et des Lévites, qui se
dévouaient au service de Dieu dans le Tabernacle. Une fois au pays de Canaan,
ces serviteurs de Dieu ne seraient plus capables de servir Dieu et prendre soin
d’eux-mêmes, de leurs familles en même temps. Donc, Dieu prescrit une
contribution donnée à un intervalle stipule, pour que les services du
Tabernacle puissent être constants. Revenant à l’ « impôt du temple » du
chapitre 30 d’Exode, c’était pour le support du service à la Tente de la
Rencontre, pour que ce mémorial puisse être continuel :

« Tu percevras des Israélites
l'argent de cette rançon et tu le destineras à l'entretien de la tente de la
Rencontre. Il rappellera à l'Eternel que la rançon pour leur vie a été versée.
» (Exode 30:16)

J’ai bien peur que dans certains
cercles chrétiens, nous ayons réagi de manière excessive à l’élément
obligatoire de notre offrande. A juste titre, je crois, nous faisons remarquer
que la dîme était une obligation pour Israël, et ne devrait pas être présentée
directement à l’église du Nouveau Testament, pour être imposée sur les saints
de cet âge. Cependant, à tort, nous avons conclu que toutes nos offrandes
aujourd’hui sont toujours du genre volontaire, du genre que nous donnons parce
que nous avons envie de donner. Bien que le pourcentage de la dîme durant
l’économie de l’Ancien Testament ne soit réitéré nulle part dans le Nouveau
Testament pour être suivi par l’église, nous devrions néanmoins voir les bonnes
applications de donner régulièrement, d’être consistent, et le faire de façon
sacrificielle. Ainsi, les termes et l’imagerie sacrificielle de l’Ancien
Testament sont utilisés fréquemment en référence des dons du Nouveau Testament
(Phil. 4:15-18 ; Héb. 13:15-16).

Au nom de la liberté et du
management individuel du Nouveau Testament, des Chrétiens ont donné plus par
impulsion et par instinct. Bien trop souvent, les saints les plus crédules
donnèrent en réponse aux techniques persuasives subtiles (ou pas si subtiles
que ça) de beaux parleurs sans scrupules (2 Cor. 2:17
; 4:2). Des crises financières peuvent arriver (ou peut-être peuvent être
créées par ceux avec peu de scrupules à ce sujet) pour pousser les gens à
donner. La détermination à donner est rarement évidente dans les offrandes
individuelles. Nous pouvons voir les résultats dévastateurs dans presque toutes
les églises et dans chacune des organisations chrétiennes. Les revenus de
certains mois (par exemple, décembre – la période des dons déductibles des
impôts) sont élevés, alors qu’à d’autres périodes (les mois d’été – le temps
des vacances), ils dégringolent beaucoup. Pendant ce temps, alors que les dons
vacillent radicalement, les besoins et obligations financières sont toujours
là.

Les saints sont souvent frivoles
dans leurs dons. La plupart d’entre nous préfèreraient indiquer quels projets
notre offrande est supposés aider, des projets qui capturent notre imagination
ou donnent l’apparence d’importance plutôt que de payer le loyer ou la facture
d’électricité. Nous préfèrerions supporter des individus importants et visibles
(comme les Corinthiens le faisaient), plutôt que ceux avec des ministères
calmes, substantiels, mais invisibles. Plutôt que de donner régulièrement au
compte des fonds généraux, nous détournons nos dons d’une cause à une autre,
créant des dégâts financiers. Ceux éprouvés à la fin financière des ministères
Chrétiens appellent ça « le vieux problème du compte des fonds généraux ».

J’ai dit que les Chrétiens (et les
autres aussi) sont plus impatients de créer que de maintenir. Cherchant à
donner d’une autre façon, les gens ont bien plus tendance à donner pour quelque
chose qu’ils peuvent voir, quelque chose de tangible (comme un building), que
pour d’autres besoins, plus abstraits (comme des frais opérationnels). C’est un
peu inconsistant quand nous nous rappelons que la foi concentre non pas sur ce
qui est vu, mais sur ce qui est invisible. Comment pouvons-nous dire que nous
croyons en ce que nous ne voyons pas, mais nous ne pouvons pas donner à ce que
nous ne voyons pas ?

Qu’est-ce que je suggère ? Simplement
ça. Nous devrions nous réjouir dans ces opportunités de donner ce qui est
excitant, dramatique, et d’importance évidente. D’un autre coté, nous devons
être fidèles en donnant pour ces besoins plus banals qui doivent aussi être
réglés. Ces obligations peuvent ne pas être autant de régal qu’elles soient un
devoir, mais si elles sont notre devoir alors donnons pour elles avec
diligence, avec discipline, et avec régularité. Et quand des opportunités
spéciales arrivent, quand nous avons l’occasion de donner, ne négligeons pas le
banal en s’occupant du grandiose.

Est-ce que cela vous semble
légaliste ? La structure, la consistance, et la discipline pourraient devenir
légalistes, mais elles n’ont pas besoin de l’être. Le manque de structure est
tout aussi mal que d’avoir trop d’intransigeance. Nous devons avoir les deux
formes (structure) et liberté (management individuel) dans notre offrande.

J’ai essayé d’établir un principe de
notre étude, qui peut être exprimé de cette façon : L’OFFRANDE BIBLIQUE INCLUT
A LA FOIS LA JOIE DE DONNER POUR CES PROJETS QUI SONT EXCITANTS ET LA
DISCIPLINE DE S’OCCUPER DE CES BESOINS PLUS TERRE A TERRE QUI SONT NOTRE
OBLIGATION DE REMEDIER.

Ce principe se rapportant à l’argent
s’applique aussi au ministère, en deux façons. Premièrement, le ministère,
comme l’argent, implique à la fois les taches excitantes, qui nous poussent à
l’action, et à ces taches routines qui doivent être faites et sont notre devoir
de faire. Je vois beaucoup de Chrétiens dans les églises qui semblent mépriser
les ministères normaux, routines, consistants, spécialement ce ministère qui
n’est pas public et qui n’illustre pas assez combien nous sommes « spirituels
». Ils attendent continuellement, cherchant un « ministère important » qui les
frappe vraiment, qui est excitant, qu’ils seraient impatients, à tout moment,
de performer. La réalité de la vie chrétienne est que la plupart des ministères
Chrétiens est celui de travail de « maintenance », de faire ces choses qui
doivent être faites pour aider le travail de notre Seigneur. Semaine après
semaine, les classes du dimanche et les garderies doivent être pourvues en
personnel. Semaine après semaine, l’église doit être nettoyée et la pelouse
tondue. Est-ce glorieux ou excitant ? Pas vraiment ou du moins pas tout le
temps. Mais ce sont des choses que nous sommes obligés de faire.

Il y a ces quelques opportunités qui
arrivent dans nos vies, qui attrapent vraiment notre imagination, qui inspirent
en nous une vision et un grand enthousiasme. Celles-ci sont les genres excitants
de ministères, qui ne devraient supplanter les genres obligatoires de
ministères de maintenance. En fait, j’irai jusqu'à suggérer que ces
opportunités de ministères excitants surgissent souvent dans le processus
d’être fidèle à performer nos ministères les plus banals.

Feuilletant le Nouveau Testament,
j’ai trouvé que Zacharie fut visité par l’ange de Dieu qui lui annonça la
naissance de son fils, et donc la venue du Messie quand il faisait son travail
(Luc 1:8). Anne, la prophétesse, ne quittait jamais le temple, servant jour et
nuit pendant près de 50 ans. Un jour, l’enfant Christ fut amené au temple, où
Dieu lui accorda le privilège d’être témoin de Son arrivée (Luc 2:36-38).
Barnabas et Saul furent mis à part pour leur service de missionnaires alors
qu’ils étaient activement engagés dans le ministère (Actes 13:1-4).

Deuxièmement, l’argent et le
ministère sont connectés en ce que nous nous prouvons fidèles dans les «
petites choses » d’argent est souvent le test que Dieu exige que nous passions
avant qu’Il nous donne de plus grandes responsabilités. Jésus dit,

« Si quelqu'un est fidèle dans les
petites choses, on peut aussi lui faire confiance pour ce qui est important.
Mais celui qui n'est pas fidèle dans les petites choses ne l'est pas non plus pour
ce qui est important.

Si donc vous n'avez pas été fidèles
dans la gestion des richesses injustes, qui vous confiera les véritables?

Si vous n'avez pas été fidèles dans
la gestion du bien d'autrui, qui vous donnera celui qui vous est
personnellement destiné? » (Luc 16:10-12)

Dans notre désir de faire ce qui est
un délice, ne négligeons pas notre plus grande responsabilité de faire notre
devoir. Dans notre désir d’être accompli, n’oublions pas notre plus grande
obligation d’être fidèle. Dans nos offrandes pour de telles causes
majestueuses, comme ce magnifique Tabernacle, ne négligeons pas le devoir
continu de maintenir les travaux que Dieu performe parmi eux.

 



20/06/2011
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