LA PAROLE QUI SAUVE

LA PAROLE QUI SAUVE

Quel est le secret qui permet d’accéder au miraculeux ? - Daniel Kolenda



Lors d’une émission télévisée très connue, on me posa la question : « Quel est le secret qui permet d’accéder au miraculeux ? ».

Lors d’une émission télévisée très connue, on me posa la question : « Quel est le secret qui permet d’accéder au miraculeux ? ». La première pensée qui me traversa l’esprit fut : « J’aimerais avoir 30 minutes pour parler de cela au lieu de 30 secondes », car je savais que beaucoup de gens allaient rejeter ma réponse simple et élémentaire et la critiqueraient comme un cliché spirituel vu et revu.

« Le secret », lui dis-je, « est qu’il n’y a pas de secret, ou du moins qu’il ne devrait pas y avoir de secret ». La clé qui nous permet d’avoir accès à la puissance miraculeuse de Dieu est la foi chrétienne la plus simple et la plus élémentaire. C’est ce qui nous amène dans le Royaume de Dieu, nous justifie devant Dieu et nous permet de plaire à Dieu et de Le mettre à la première place.

Cette clé qui nous permet d’accéder au miraculeux est la foi simple dans l’œuvre accomplie à la Croix. Je ne connais aucun autre secret et je défie toute personne qui indiquerait toute autre clé dans les Ecritures qui nous permettrait d’accéder à la puissance miraculeuse de Dieu à part la foi.

Rappelez-vous du paralytique qui fut guéri à la porte du Temple appelée la Belle. Pierre dit à la foule de spectateurs étonnés qui s’étaient rassemblés : « Pourquoi avez-vous les regards fixés sur nous, comme si c’était par notre propre puissance ou par notre piété que nous eussions fait marcher cet homme ? C’est par la foi en son nom que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez ; c’est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous » (Actes 3 : 12 et 16).

Les plus grandes découvertes spirituelles sont vraiment des vérités très simples et fondamentales. Les gens sont avides d’une combine, de bons conseils, d’une astuce ou d’une nouvelle révélation. Le marché regorge de nouveaux livres. Les centres de formation poussent partout, comme des champignons. On dirait que plus nous apprenons de choses sur le miraculeux moins nous l’expérimentons.

Peut-être nous faut-il vraiment oublier tout ce que nous avons appris – ramener tout à la grande simplicité de la Parole de Dieu. Je parle d’une simplicité qui est si élémentaire qu’elle offense et insulte notre intelligence.

Un original hors de prix

Jadis, le matériel écrit était souvent difficile à se procurer. C’est pour cette raison que les parchemins étaient souvent réutilisés à des fins diverses. Un scribe ou un auteur effaçait le texte original et réécrivait dessus.

Que vous le croyez ou non, des manuscrits du Nouveau Testament d’une valeur inestimable étaient parfois recyclés de cette manière au grand dam de tous ceux qui connaissaient leur véritable valeur. On les appela des manuscrits « palimpsestes » (venant d’un mot grec signifiant « gratté de nouveau »). Des érudits eurent bien du mal à retrouver les textes cachés de ces manuscrits palimpsestes grâce à leur regard aiguisé et aux techniques modernes de restauration de documents (réactifs chimiques, ou plus récemment la technologie informatique).

Peut-être que le manuscrit palimpseste le plus notoire est celui qui est connu sous le nom de « Codex Ephraemi ». On le nomma ainsi car aux alentours de l’an 1200 après JC, une personne copia 38 sermons du théologien Ephrem le Syrien qui vécut au 4ème siècle, au-dessus du texte biblique ! Grâce à Tischendorf, chercheur biblique allemand qui déchiffra en premier le manuscrit, le Codex Ephraemi est aujourd’hui le manuscrit biblique le plus important qui existe.

Je suis sûr que le scribe qui retranscrit les sermons d’Ephrem le Syrien sur le texte biblique pensait accomplir une œuvre importante. S’il avait seulement compris que le véritable trésor était le texte original en dessous ! Pour avoir accès au trésor, de grandes peines durent être endurées pour décoller les couches superficielles des commentaires afin de révéler la simplicité et la puissance de la Parole de Dieu.

S’il existe un secret pour accéder à la puissance miraculeuse de Dieu, c’est la faute des commentaires de milliers d’enseignants, chacun ajoutant d’autres choses à la liste infinie des prérequis, des règles et des procédés qui sont aujourd’hui enseignés comme étant nécessaires. Si nous pouvions seulement oublier tout cela et revenir aux choses élémentaires ; alors nous pourrions découvrir le secret qui a perduré : « Crois seule-ment ». Mes amis, si vous êtes à la recherche du secret, alors je peux déjà vous dire avec certitude que lorsque vous découvrirez le secret, vous découvrirez que ce secret n’est pas du tout un secret.

Une dure lecon de foi

Il y a quelques années, lors d’un événement extraordinaire, je venais de prêcher un message qui me tenait très à cœur et il était temps de prier pour les malades. Je ne savais pas que j’étais sur le point d’apprendre une nouvelle leçon sur ce que je venais de prêcher : la foi. Rempli d’enthousiasme par ma propre prédication et débordant de confiance, je descendis de la plate-forme et me mis à prier pour les malades qui étaient assis à l’avant de la salle. Je m’approchai d’un homme gravement handicapé dans une chaise roulante motorisée. Ses mains et ses jambes étaient déformées, ratatinées et paralysées. Je me tournai vers les coéquipiers du service de l’ordre qui me suivaient et je leur dis : « Sortez-le de la chaise roulante » et je continuai à prier pour les gens qui faisaient la queue.

Je ne sais pas ce qui provoqua le malentendu qui ensuite arriva. Peut-être était-ce un problème de langue – nous étions à Hong Kong. Ou peut-être était-ce le bruit – c’était une réunion très bruyante dans un hall immense. Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’après avoir imposé mes mains sur la dernière personne qui se tenait à l’avant, je me tournai vers la plate-forme et vis que l’homme dans la chaise roulante était là en plein milieu de l’estrade devant 5 000 personnes ! Apparemment, lorsque j’avais dit aux coéquipiers de le sortir de sa chaise, ils avaient compris qu’ils devaient amener la chaise roulante avec l’homme sur la plate-forme.

Or, c’est une chose de prier pour une personne à l’avant devant la plate-forme mais c’est tout autre chose de prier pour elle lorsque 5 000 personnes observent tous vos mouvements. Mes genoux tremblèrent, mes mains suèrent et mon cœur se mit à battre à toute vitesse.

Et si je prie et que rien ne se passe ?

Toute la foi que je croyais avoir, disparut soudain. Je suis sûr que vous voulez savoir ce qui se passa ensuite. Il faut que je vous avertisse : ce n’est pas ce à quoi vous vous attendez. J’ai prié pour cet homme et rien ne se passa. Aucune guérison. Aucun miracle. Aucune manifestation. Rien !

J’aimerais être honnête avec vous. Parfois les leçons les plus importantes ne s’apprennent pas au sommet de la montagne mais très bas dans la vallée. J’aimerais que vous compreniez quelque chose de très précieux par rapport à la foi et si vous recevez ce que je vous dis maintenant, cela va vous libérer.

Après avoir prié pour ce frère infirme qui ne fut pas guéri, je dois admettre que je me sentis humilié, embarrassé, honteux et déprimé. Je pense que je me sentais plus mal pour moi-même que pour cet homme paralysé ! A ce moment-là, le Saint-Esprit alluma une lumière dans mon cœur et je vis une chose dont je n’avais jamais été conscient. Je réalisai soudain que j’avais attaché ma réputation et mon ego au train de la gloire de Dieu. S’Il avait fait un miracle, je me serais senti valorisé. Il n’avait pas fait de miracle, je me sentais humilié – comme si j’avais des intérêts dans Ses miracles.

Personnellement, je crois que l’erreur la plus classique que font les gens est de s’attendre à un miracle. Les miracles ne dépendent pas de nous mais seulement de Jésus ! Les gens sont étonnés de voir les miracles qui arrivent lors de nos campagnes d’évangélisation mais je crois vraiment que je pourrais envoyer mon fils de sept ans sur la plate-forme à ma place et que s’il priait avec foi au Nom de Jésus, il expérimenterait également de puissants miracles. Les miracles sont la partie la plus facile de ma tâche car je ne les produis pas !

La plupart des lecteurs de cette étude n’auront jamais à prier pour quelqu’un sur une estrade devant un public de 5 000 personnes mais beaucoup éprouvent cette même crainte et elle vous a souvent empêchés d’aller de l’avant par la foi. La question qui nous préoccupe souvent est : « Et si je prie et que rien ne se passe ? »

Il y a de nombreuses années en arrière, j’ai posé exactement cette question à l’évangéliste Reinhard Bonnke. « Et si je prie pour une personne et que rien n’arrive ? » Sa réponse fut : « Si tu dois prier pour 100 personnes qui font la queue et que 99 d’entre elles ne sont pas guéries, alors prie pour la 100ème personne comme si chaque personne auparavant avait été guérie ! » Mes amis, voilà ce qu’est la foi ! Elle est inébranlable, reste de marbre devant ce que les yeux voient et se fonde sur les promesses et la puissance de Dieu.

Un jour, une personne m’a dit : « La foi s’orthographie R-I-S-Q-U-E ». Je comprends ce qu’elle entend par là et il y a sûrement une part de vérité dans cela. Mais j’aimerais l’exprimer différemment. La foi, pour moi, s’orthographie R-E-P-O-S. Ou peut-être encore mieux : C-O-N-F-I-A-N-C-E.

Si vous avez toujours peur de ce qui pourrait arriver si vous priez pour les gens et qu’ils ne sont pas guéris, alors très vite, vous vous arrêterez de prier pour eux. La foi et la peur sont les deux opposés d’un spectre et la peur nous lie (Hébreux 2 : 15). La peur s’empare de nous lorsque nous avons un sentiment de risque qui engage toute notre personne. Donc, si vous craignez ce qui arrivera lorsque vous priez pour une personne et qu’elle n’est pas guérie, cela indique que vous avez peut-être revendiqué personnellement le droit d’avoir quelque chose qui ne vous appartient pas : la gloire de Dieu.

A moins de se reposer entièrement sur l’œuvre accomplie à la croix, vous ne comprenez pas la foi. A moins de rester insensible à ce que vous voyez, vous ne comprenez pas la foi. A moins de détacher votre réputation de la gloire de Dieu, vous ne comprenez pas la foi. A moins de comprendre que votre personne n’est pas au centre, vous ne comprenez pas la foi.

Je ne prétends pas savoir tout ce qu’il faut savoir sur la foi. A vrai dire, plus je suis impliqué dans l’école du Saint-Esprit, moins je sais. Mais je suis certain d’une chose – au moment où j’ai détaché mon égo de la gloire de Dieu, j’ai alors expérimenté une liberté que je n’avais jamais connue jusque-là. J’ai pu prier pour les malades sans ressentir une pression ou une anxiété quelconque. Si ils étaient guéris, cela n’était pas mon œuvre et sinon, cela n’était pas non plus ma faute. Je me libère de tout crédit et tout aussi bien de toute culpabilité. Ce qui importe vraiment pour moi est simplement d’obéir et de croire. Le reste Lui incombe entièrement. Savez-vous ce que j’ai découvert ? La foi c’est le repos ! Quelle vérité libératrice!

Plus nous essayons de produire des miracles, moins nous les expérimenterons. Plus nous craignons ce qui pourrait arriver, moins nous prierons, moins nous obéirons et moins nous croirons. Plus nous nous reposerons dans la foi et irons de l’avant dans l’obéissance, plus nous expérimenterons le miraculeux. Notre tâche n’est pas de sauver, de guérir, de faire des miracles ou de délivrer, mais d’imposer les mains sur les malades, de prier pour eux au Nom de Jésus et de croire à la Parole de Dieu quoiqu’il arrive. Le reste appartient à Dieu.

Alors, pour répondre à la question : « Et si je prie et que rien ne se produit ? », voilà mon conseil :

Continuez de prier ! 
Cette pensée du jour a été écrite par Daniel Kolenda


29/11/2012
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